Liberté de la presse 2022 / Les OPM dressent un bilan encore sombre en Côte d’Ivoire depuis 2021

Les professionnels des médias se sont rassemblés à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) pour célébrer la grand’messe de la liberté de la presse. C’était ce mardi 3 mai 2022 à Abidjan-Cocody. Placée sous le thème « Le journalisme sous l’emprise du numérique », cette journée à été l’occasion de faire l’état des lieux et le bilan de la situation de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire à ce jour.

Selon Évelyne Deba, porte-parole des Organisations des Professionnels des Médias (OPM), depuis 2021 jusqu’à aujourd’hui, il reste encore du chemin car plusieurs doléances n’ont pas encore été prises en compte.

En effet, dira-elle, « Au titre des interpellations et des violences exercées contre les journalistes, il y a encore du chemin à faire. Les agressions contre les journalistes de la part des forces de l’ordre, des mouvements de jeunes dans le milieu politique ou universitaire, notamment en marge des manifestations, continuent ».

Sur sa lancée, Évelyne Deba a révélé que les promesses étatiques n’ont pas été respectées. « Au titre des lois, des décrets et autres décisions que les acteurs du secteur des médias ont exhorté le gouvernement à prendre en vue d’aider à la résolution de certaines difficultés, les OPM tout en saluant la bonne volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire, restent sur leur faim. », a-t-elle regretté.

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Toutefois, selon l’ambassadeur americain Richard K. Bell, la Côte d’Ivoire est passée de 101ème pays au classement de Reporters Sans Frontières (RSF) en 2014 au rang de 37ème sur 180 pays en 2022, en terme de liberté de la presse.

De son côté, Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), a appelé les journaux classiques, la presse imprimée en situation défavorable à s’adapter au numérique compte tenu du changement des habitudes.

« Il nous faut donc saisir l’opportunité de l’avènement de l’Internet et nous y adapter. Le métier d’informer lui ne changeant pas. Seule ont évolué l’habitude de consommation de l’information et surtout la vitesse à laquelle le consommateur entend désormais qu’il soit servi. Alors donnons de la vitesse à la circulation de l’information que nous donnons à lire ou à écouter’, dira-t-il.

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Soulignons que la célébration se poursuivra le jeudi 12 mai 2022 à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA), avec un panel qui sera animé autour des problématiques suivantes : Quelle viabilité de la presse et des médias à l’ère du numérique ? ; L’intelligence artificielle signe-t-elle la fin du journalisme ? ; Quelle confiance du public à la presse à l’ère du numérique : les cas de la Covid-19, des inondations et des effondrements d’immeubles ?

Mey

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