Egalité-Genre-Droit de la famille / La nouvelle Loi sur le mariage à l’épreuve de la tradition
- Publié le 21, sep 2021
- SOCIETE
En 2013, l’adoption d’une nouvelle Loi relative au mariage consacre le principe de la gestion de la famille par les époux et l’abandon de la notion de chef de famille qui était dévolue à l’homme.
L’homme et la femme gèrent ensemble désormais la famille, établissant une égalité entre les pouvoirs de l’homme et de la femme. En conséquence, la femme peut maintenant donner son nom à l’enfant et hériter directement de son époux. Dans les faits, l’on se rend compte que cette Loi vient bouleverser les valeurs traditionnelles.
Sous l’ancienne Loi sur le mariage, l’homme était le chef de la cellule familiale. Il pouvait seul, prendre les décisions concernant la famille. Il donnait son nom à l’enfant et la femme n’héritait pas directement de son mari. En un mot, l’homme avait plus de droits que la femme.
Pourtant, la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948 stipule que : « Tous les hommes naissent libres, égaux en droits et en dignité ». C’est ce que le législateur ivoirien a voulu appliquer avec la nouvelle Loi sur le mariage. Cependant, malgré cet équilibre des choses, plusieurs voix se sont fait entendre.
Selon elles, la nouvelle Loi sur le mariage va à l’encontre des traditions. Elle pourrait en effet entrainer la femme à l’insoumission, à la perte de l’harmonie conjugale et à la dislocation de la cellule familiale.
Le choc entre tradition et modernisme est alors plus qu’évident et même si l’application de la nouvelle loi est peu visible dans les familles ivoiriennes, le gouvernement tient à la promotion du genre. C’est ce qui ressort du point 5 des objectifs du développement qui dit que les femmes et les filles doivent jouir de droits et d’opportunités équitables, et pouvoir vivre à l’abri de la violence et de la discrimination.
Cellule Genre de la Presse