Surpopulation / Laurent Gbagbo, Abidjan est invivable

Le Président Laurent Gbagbo a reçu, le mardi 10 août 2021, les partis politiques, membres de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et leurs partenaires à son quartier général de campagne, à Cocody Riviera Attoban.

Cette rencontre, tenue au lendemain du Comité Central du FPI qu’il a présidé au Palais de la Culture, lui a servi de cadre pour se prononcer sur le projet de transfert de la capitale à Yamoussoukro, jeté aux oubliettes par le pouvoir Ouattara.

« Depuis que je suis revenu, le 17 juin 2021, je constate et c'est dommageable que Abidjan soit devenu une ville si étouffée et si étouffante. C'est trop rempli ! Même pour faire 5 kilomètres et aller saluer un copain, tu mets peut-être une heure d'embouteillages, surtout à Cocody. Je ne savais pas que Cocody était devenu si rempli, il n'y a pas de différence entre les quartiers résidentiels et les autres quartiers », a reconnu Laurent Gbagbo.

Conscient de ce que le problème de la circulation et de la surpopulation d’Abidjan ne date pas de 2020, l’ex-Président de la République s’est offusqué de l’abandon du projet de transfert de la capitale à Yamoussoukro par les nouvelles autorités, après sa chute en 2011.

« Houphouët Boigny avait fait le transfert de la capitale à Yamoussoukro, mais je ne sais pas pourquoi il s'est arrêté en si bon chemin. Quand je suis arrivé, j'ai entrepris de mettre en place, les bâtiments pour accueillir les nouvelles institutions à Yamoussoukro. On m'a arrêté en 2011, l'Assemblée Nationale devait être achevée en 2012. Elle est là-bas, bâtiment immense et elle est devenue un éléphant blanc. J'ai fait construire l'hôtel des parlementaires à Yamoussoukro. Là j'ai pris deux décisions : Construire un hôtel pour les députés, quand ils siègent, ils ont un lieu où habiter (…) J'ai fait prolonger l'autoroute de Singrobo à Yamoussoukro (…) Je viens d'arriver et je trouve Abidjan invivable. Et je n'envisage pas aller rendre des visites parce qu'il n'y a pas de plaisir à tirer avec les embouteillages à tout coin de rue », a déploré Laurent Gbagbo.

Raphael Okaingni

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