Crise de la nationalité ivoirienne / Lamoussa Djinko, président du Renouveau démocratique partage ses solutions

Le vendredi 23 août à Cocody, Lamoussa Djinko, président du Renouveau Démocratique a animé une conférence de presse sur la question de la nationalité. Ce, en présence des représentants des partis politiques de l'opposition dont le MGC, le FPI ; puis de la société civile dont Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) et l’Ong l'Africanisme.

Le président du Renouveau démocratique est parti de la dislocation de la Haute Volta en 1932 pour aboutir au Code sur la nationalité du 14 décembre 1961. Soutenant, documents à l’appui, qu’avant le 07 août 1960, date de la proclamation de l’indépendance, « il n’y’avait pas de nationalité ivoirienne ».

Pour lui les personnes résidant ou nées en Côte d’Ivoire avant cette échéance auraient dû jouir naturellement et logiquement de la nationalité ivoirienne. Ce qui n’est pas le cas, regrette-t-il en prenant des exemples de nombreux citoyens issus historiquement de la Haute Volta actuellement Burkina Faso, dont la situation identitaire n’a jamais été résolue.

En poursuivant, Lamoussa Djinko, a indiqué qu'il s’agit d’une erreur, une injustice à corriger car « La Côte d’Ivoire refuse de reconnaître ses propres enfants », ajoutant que la réconciliation nationale dépend de la résolution de ce problème.

Selon lui, la responsabilité de tous les présidents qui se sont succédé à la tête de la République est engagée sur cette question majeure. « Ils n’ont pas su gérer ce problème alors qu’à un moment donné, ils ont tous été accusés d’être des étrangers », dira-t-il.

Il recommande donc le règlement de la question de la nationalité pour la construction d'un État-nation avec un fort ancrage dans la cohésion et le vivre ensemble.

Propositions du parti Renouveau Démocratique

« Si Dieu nous fait la grâce d’être au pouvoir, nous allons mener une concertation nationale avec les chefs religieux, l’organisation des rois, la société civile, les partis politiques pour qu’on trouve ensemble une solution définitive à ce problème; nous allons proposer un nouveau code sur la question de la nationalité. Nous allons revisiter les dossiers de tous ceux qui sont des Ivoiriens mais qui ont été naturalisés sous les quatre pouvoirs … », a égrené Lamoussa ; dont l’exposé a suscité de la controverse au sein de l’auditoire car il estime que l’attribution de la carte nationale d’identité à des étrangers présumés répond souvent à des besoins électoralistes.

TG

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