Corruption / Les femmes Greffières proposent un frein par la féminisation des emplois supérieurs
- Publié le 01, déc 2021
- SOCIETE
Du lundi 22 au jeudi 25 novembre 2021, le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, la Section de Tribunal de Toumodi et la Section de Tribunal d’Adzopé ont abrité les rencontres dénommées ‘’Semaine des Femmes Greffières’’. Cette activité s’est achevée par un dîner gala à Yamoussoukro, le samedi 27 novembre autour du thème « Contribution à l'efficience et à la performance de la greffière ».
Selon Maître Yacé Sylvie épse Silué les objectifs de cette semaine sont entre autres : Promouvoir le genre, renouveler les élites au sein des instances dirigeantes, inclure les femmes dans tous les domaines d’activité …
Elle attend en terme de résultats, au terme des différentes étapes, de Toumodi à Bassam, en passant par Abidjan, Adzopé et Bouaké, une visibilité accrue du Greffe ; une démarcation claire entre les différentes professions composant l'appareil judiciaire ; un entichement pour la mise à niveau des acquis professionnels ; une intensification de l' intérêt pour les formations ; l’obtention de financements, matériels, de partenaires et de personne ressource, en vue de l’accessibilité des formations ; le développement et le renforcement du leadership au sein du personnel féminin greffier ; un frein à la corruption par la féminisation des emplois supérieurs ; un engagement au savoir, savoir-faire et savoir être ; une inclusivité du genre dans un domaine d'activité encore fortement dominé par les hommes ; une accentuation de l’écoute active ; une implication plus grande dans l’accomplissement des activités ; une responsabilisation des greffières.
Maître Yacé a par ailleurs fait noter que malgré les efforts du gouvernement, certains secteurs tel celui du Greffe sont laissés pour compte. « Nous avons environ 300 greffières pour effectif total de 1200 greffiers ; au niveau des postes de responsabilités, il n’y a que 4 femmes Greffiers en chef, sur un total de 45 juridictions. Quant aux hautes juridictions, l’on dénombre 2 Greffières en chef pour cinq juridictions suprêmes », a-t-elle rappelé.
Pour elle, le Greffe constitue un rouage discret majeur, un virtuose de la procédure, indispensable au bon fonctionnement de l’univers judiciaire et essentiel pour la société ivoirienne.
« Avoir des femmes engagées, bien formées et résilientes aux commandes des services serait une solide approche du maillage des solutions aux divers maux qui minent les organisations », a-t-elle conclu.
F. Key N