Après l’incendie de la gendarmerie de Bettié / La justice frappe fort, 100 personnes arrêtées
- Publié le 23, jan 2025
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24 heures après le saccage et l’incendie de la gendarmerie de Bettié, le mardi 21 janvier 2025, le Procureur de la République a fait la lumière sur ces violences et condamné fermement les auteurs de ces troubles. Selon le communiqué publié le mercredi 22 janvier 2025, c’est un contrôle de routine effectué par la Brigade de Gendarmerie de Bettié qui a dégénéré.

Procédant à une opération, le lundi 20 janvier, les forces de l’ordre ont immobilisé une motocyclette dont « le conducteur était dépourvu des pièces administratives requises pour sa mise en circulation ». Une saisine mal appréciée par le président des jeunes de la localité qui s’est aussitôt déporté à la brigade pour réclamer l’engin.
Face aux refus des gendarmes, « le mardi 21 janvier 2025, plusieurs individus armés de projectiles pour les uns, de machettes et de fusil de type calibre 12, pour les autres, se présentaient à la Brigade, scandant des propos hostiles aux éléments présents. Malgré les appels à l'ordre, ces individus, après avoir eu accès aux locaux, saccageaient le mobilier, les équipements informatiques, les véhicules s'y trouvant en stationnement et incendiaient lesdits locaux avant de prendre la fuite », révèle la note officielle. Les renforts de la Gendarmerie Nationale ont réussi a interpellé une centaine d'individus et saisi plusieurs armes blanches (machettes) et d'un fusil de type calibre 12.
« Les auteurs encourent des sanctions sévères, prévues par les articles 162, 179, 277, 278, 485 et 486 du Code Pénal, pour des infractions telles que l’atteinte à l’ordre public, la détention illégale d’armes, la destruction volontaire de biens publics et les violences envers des agents de l’État » indique l’autorité judiciaire, qui a annoncé par la suite les mesures prises par la justice ivoirienne pour situer les responsabilités.
« Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour les faits d'atteinte à l'ordre public, de détention illégale d'armes des 5e et 6e catégories, de destruction et de dégradation volontaires portant sur des édifices et biens publics, obtenues au moyen d'un incendie, et de violences et voies de fait commis sur un agent public dans l'exercice de ses fonctions » a fait savoir BOGRO Biay Tom Williams. Ces actes graves exposent les responsables à de lourdes sanctions prévues par la loi.
Inno Beugré