Education nationale / Les dernières mesures du ministère rejetées par des parents d’élèves
- Publié le 27, sep 2021
- SOCIETE
En point presse ce lundi 27 septembre 2021, des anciens membres du Conseil Consultatif de l’Education Nationale (CCEN) ont marqué leur désaccord face aux dernières réformes initiées par la ministre Mariatou Koné.

Pour le pasteur Lucien Kaha Grivaz, porte-parole du Collectif des Parents d’élèves anciennement membres du Conseil Consultatif de l’Education Nationale (CCEN), les réformes initiées par la ministre Mariatou Koné, le 6 septembre 2021, ont été mal inspirées.
« Au moment où les Etats Généraux de l’Education Nationale (EGENA) sont lancés, il aurait été plus cohérent d’attendre qu’ils livrent leur verdict avant d’engager des réformes. Pour n’avoir pas respecté ce principe, les 10 mesures prises viennent avant la lettre. Cela donne l’impression que les EGENA sont désormais une coquille vide juste bonne pour la communication », a d’emblée dénoncé le Collectif.
Puis, sur sa lancée, le porte-parole a incriminé les articles 2 et 3 de l’Arrêté ministériel N°0044/MENA/CAB du 6 septembre 2021 portant inscription exceptionnelle en classe de sixième au titre de l’année scolaire 2021-2022. Les deux articles stipulent respectivement que « L’élève non affecté inscrit en sixième est à la charge de ses parents et ce, durant tout le premier cycle » et « L’élève non affecté inscrit en sixième ne peut faire acte de candidature au BEPC que sur présentation du CEPE ».
Pour le collectif ces deux articles induisent une injustice vis-à-vis des enfants et introduisent pour les enfants ivoiriens un traitement à double vitesse. « Se référer au diplôme précédent pour postuler au BEPC ou au BAC est une négation de l’idée même de la nature perfectible de l’homme. L’échec d’aujourd’hui n’est pas une tare insurmontable qui devrait fermer tous les horizons. Nous protestons contre cette mesure », a déclaré le Collectif, en précisant que « de nombreux cadres ivoiriens ont obtenu le baccalauréat sans le BEPC et ont accédé aux études supérieures avant de servir l’Etat ».
Le Collectif des Parents d’élèves anciennement membres du CCEN a réitéré sa ferme volonté de participer aux EGENA qui aboutiront à des résultats sérieux. Puis, il a réaffirmé son appel à la pérennisation du CCEN qui, pour eux, a fait ses preuves au service de l’école ivoirienne.
Raphael Okaingni