61ème anniversaire / Henri Konan Bédié s’inquiète pour les générations futures

La Côte d’Ivoire célèbre son 61ème anniversaire d’Indépendance ce samedi 7 août 2021. En prélude à cette célébration, le président Henri Konan Bédié s’est adressé aux ivoiriens ce vendredi 06 août 2021 via son compte officiel.

Pour lui, ce 61ème anniversaire marque ‘’le premier anniversaire du deuxième cycle générationnel de 60 ans’’, en s’inspirant de la culture du peuple Atchan. Ainsi, dit-il, ce 7 Août 2021 doit être pour nous une journée exceptionnelle pour prendre ensemble un engagement de redresser notre nation pour construire ensemble une Côte d’Ivoire nouvelle.

« Dans 60 ans la grande majorité de ceux et celles d’entre nous qui ont aujourd’hui plus de 40 ans ne seront pas au rendez-vous du troisième cycle générationnel. Ensemble nous avons donc la responsabilité de préparer un héritage solide pour nos enfants, nos petits-enfants et pour les générations futures. Cet héritage sera celui d’une Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère ; il sera celui d’une Côte d’Ivoire plus démocratique où les valeurs d’Union, de Discipline et de Travail reprennent toutes leurs places », a-t-il souhaité.

Avant d’insister sur sa volonté à préparer dans la fraternité et l’expression de toutes nos diversités ethniques, politiques et religieuses l’héritage de bonheur pour les générations de demain. D’où son engagement dans le dialogue avec ses jeunes frères, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, avec l’implication de tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire dans un dialogue inclusif.

Auparavant, il a déploré la perte de son lustre d’antan par la Côte d’Ivoire au soir des 30 premières années du 1er cycle générationnel avec ses années glorieuses, une croissance spectaculaire de l’agriculture, de l’industrie, de l’économie, des infrastructures économiques et sociales, sous la houlette du Président Félix Houphouet-Boigny.

Henri Konan Bédié a cité entre autre les coups d’État, tentatives de coups d’État avec leurs lots de morts et de blessés ; la destruction des biens privés, publics et des familles ; l’organisation d’élections sanglantes et mortelles ; le niveau de pauvreté encore élevé des populations rurales ; le taux de chômage inquiétant de la jeunesse ; le déséquilibre dans la répartition des richesses de la nation entre les différentes couches de populations et les régions ; le faible niveau de développement humain avec une inquiétude particulière pour notre système éducatif et hospitalier qui se dégradent ; la destruction galopante de notre éco- système avec un développement de l’orpaillage clandestin… qui doivent constituer les plaies à soigner en vue de l’héritage à léguer aux futures générations.

Raphael Okaingni

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