Yamoussoukro / Des jeunes musulmanes, évangéliques et catholiques exhortés à la paix et au dialogue
- Publié le 26, aoû 2025
- SOCIETE
Le 21 août 2025, la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix à Yamoussoukro a ouvert ses portes à un millier de jeunes issus des communautés musulmanes, évangéliques et catholiques. Ils ont pris part à un « Déjeuner de la paix » initié par la Fondation Veni Creator avec l'appui de SPI (Initiative pour la paix au sahel), cette rencontre avait pour thème : « Frères en humanité, bâtissons la paix par le dialogue ».

Il s'agissait d'un espace de fraternité et de dialogue inclusif inscrit au programme des Journées nationales de la jeunesse. En prenant la parole, le directeur général de la Fondation Veni Creator, Pierre Bassimbo, a levé le voile sur le but de leur engagement : « Notre mission consiste à promouvoir la dignité humaine. En réunissant ici des jeunes de différentes confessions religieuses, nous prouvons qu’il est possible de s’écouter, de se comprendre et de construire ensemble ».
Il a rappelé que « la paix n’est pas un traité mais un comportement, un choix et même un combat intérieur ». Pierre Bassimbo a ensuite invité les jeunes à poser trois actes concrets : « refuser les discours de haine, promouvoir l’éducation à la paix et agir ensemble contre la violence ».
En charge du panel sur la paix et le dialogue, le vice-président de la communauté Sant’Egidio, Alphonse Krekoum, a quant à lui insisté sur la nécessité de « s’attaquer aux causes de la violence, notamment la pauvreté et la corruption ». Pour lui, « plus nous serons nombreux à travailler pour la paix, mieux nous nous sentirons ».
L'imam Kouyaté de la mosquée Nana a pour sa part exhorté la jeunesse à jouer son rôle en cette période électorale : « Vous détenez l’avenir de la nation. Élevez-vous au-dessus des manipulations politiques et imposez la paix ».
En réaction, le méthodiste Koffi Emmanuel a salué « une rencontre qui nous pousse à dépasser nos différences pour avancer ensemble » tandis que Marie-Claire N’Guessan, catholique a confié qu’elle repart « avec la conviction que le respect et l’écoute mutuelle doivent guider nos relations ». Moussa Diabaté a résumé l’esprit de la journée : « La paix ne se décrète pas, elle s’incarne ». Cette session inter-connfessionnelle a été un franc succès.
Inno BEUGRÉ à Yamoussoukro