Viol de mineur / ‘’Le cri d’une mère’’ raconte neuf histoires vraies

‘’Le cri d’une mère’’ est une œuvre littéraire de 143 pages qui raconte la souffrance de 9 mères d’enfants mineurs (fille et garçon) violés par des adultes. L’œuvre qui porte la signature de Me Seka Loren, attachée des greffes et parquets, est une dénonciation de l’auteure contre le laxisme du système judiciaire face aux cas de plus en plus récurrents de viols de mineurs en Côte d’Ivoire.

Edité par ‘’Plume Habile Editions’’, ‘’Le cri d’une mère’’, est une invitation à l’ensemble de la société pour un changement de mentalité face à la protection des enfants. Elle raconte la souffrance, l’histoire réelle de mères qui ont le sommeil troublé depuis que leurs mômes ont rencontré le chemin d’adultes inconscients, malades mentaux et criminels. Pour l’auteure, ces mères ne sont pas coupables.

Les histoires reparties en 9 titres que sont ‘’Le mal ne connait pas la honte’’ ; ‘’Le cri d’une mère’’ ; ‘’Il n’y a point de repos pour les méchants’’ ; ‘’Emprisonnement à vie’’ ; ‘’L’Indésirable chose’’ ; ‘’Tragédie familiale’’ ; ‘’Dieu est mort ?’’ ; ‘’Tu ne tueras point’’ ; et ‘’Pardon ne me viole pas !’’, constituent un chef d’œuvre écrit en 2 semaines, selon Me Seka. Car, soutient-elle, « je ne pouvais pas dormir, tellement les voix des mères me hantaient l’esprit et cela jusqu’à présent, quand on se rend compte qu’il y a d’énormes dossiers qui restent sans suite. Je ne peux pas comprendre qu’un adulte puisse violer un enfant d’à peine 7 mois, et de plus un petit garçon ».

Au-delà de la dénonciation, Seka Loren a appelé à une solidarité vraie entre les habitants d’un même quartier, d’une même zone. « Il faut que la société toute entière s’engage dans cette lutte en protégeant tous les enfants. Il faut que les gens dans nos quartiers puissent alerter les parents biologiques sur des comportements étranges des pseudo tontons vis-à-vis des enfants. La société doit renouer avec la mentalité ancienne, la solidarité d’antan, qui faisait d’un adulte ‘’le père ou la mère’’ de tous les enfants du quartier, si nous voulons avoir gain de cause contre ce phénomène », a-t-elle invité.

Etaient présents à la dédicace de l’ouvrage, le samedi 14 août 2021 à Cocody, les ONG Pro Kids, Le Reseau et La Ligue, qui luttent contre les violences basées sur le genre, notamment les viols. Née le 26 juin 1996 à Tiassalé, Seka Loren est à sa deuxième œuvre, après ‘’Le bedou magique’’ dans laquelle elle dénonce la cybercriminalité jumelée au mysticisme et aux trafic d’organes humains.

Sain Laurenzo

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