Témoignage de migrante / De 104 mille en Côte d’Ivoire, elle se retrouve avec 80 mille en Tunisie
- Publié le 22, nov 2021
- SOCIETE
Plus de 40 journalistes et professionnels des médias étaient en atelier le vendredi 19 novembre 2021 à Cocody. Piloté par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec la Commission d’Accès à l’Information Public (CAIDP), il a tourné autour du thème « Migrants as Messengers (MaM) ».
Première phase d’un programme de formation des journalistes sur les questions de la migration, en vue d’une sensibilisation efficiente des populations, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’atelier de renforcement de capacités des journalistes pour développer et diffuser la campagne d’information et de sensibilisation, qui se tiendra du mardi 7 au vendredi 10 décembre 2021, à Grand Bassam avec une vingtaine de journalistes.
Acteurs principaux de cette approche, des volontaires ‘’Migrants as Messengers’’ (MaM), dont Alice Mondon et Sako Charles ont partagé leur expérience migratoire et leur condition de vie en Tunisie, avant leur retour en Côte d’Ivoire en 2017 grâce à l’OIM.
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Piquée par le virus de la migration, Alice Mondon, caissière pour une compagnie de transport en Côte d’Ivoire, avec un salaire de 104 mille, a abandonné son travail pour se retrouver comme fille de ménage en Tunisie pour un salaire de 400 dina (environ 80 mille Fcfa). Son malheur, Alice l’a personnellement occasionné.
Elle s’est jetée dans une aventure migratoire, sans prendre au préalable les informations réelles sur son projet de migration et encore moins sur les réelles opportunités du pays visé auprès des structures officielles, quand l’une de ses amies lui a fait croire qu’elle gagnerait le double voire le triple de son salaire de caissière.
Aujourd’hui, l’ayant apprise à ses dépens, Alice Mondon s’engage dans la sensibilisation des nombreux candidats à la migration et surtout ceux à la migration irrégulière. Elle invite tous les potentiels candidats à privilégier la migration régulière, à bien se renseigner avant de s’engager et surtout à préférer les opportunités locales à la migration à tout prix.
Raphael Okaingni