Politique nationale, relation avec l’extérieur… / Thérèse Niederberger Ouattara (FDCI) sans tabou

La question du rajeunissement de la classe politique demeure d’actualité en Côte d’Ivoire. De plus en plus, les ivoiriens appellent à un rajeunissement de la classe politique, solution d’une stabilité en Côte d’Ivoire, qui est confrontée à plusieurs crises depuis plus de 30 ans. C’est dans ce contexte que Thérèse Niederberger Ouattara, présidente de Force Démocratique de Côte d’Ivoire (FDCI), est montée au créneau.

« Un rajeunissement de la classe politique s’impose en Côte d’Ivoire. Nous constatons depuis plus de 30 ans que nous avons toujours les mêmes personnes avec les mêmes approches. Il faut absolument rompre avec ce système caduc et proposer une nouvelle offre aux ivoiriens. Ce que nous proposons à la FDCI est de faire plus confiance aux jeunes générations qui ont du potentiel et qui sont aptes à diriger. Il existe des compétences issues de la diaspora et parmi les nationaux (...) Je me réjouis que le Président de la République aborde dans mon sens sur la question », soutien Thérèse Ouattara, ivoirienne d’origine, cadre commerciale et diplômée en communication d’entreprise.

« Nous avons décidé de nous concentrer sur nos objectifs car nous voulons prendre part et jouer un rôle important dans la vie politique de la Nation, à travers des tournées de sensibilisations et de mobilisations. Nous décidons de contribuer à la paix en soutenant tous les grands projets en cours de réalisation pour le bien de tous », dira-t-elle.

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Puis, sur la question des relations extérieures, la présidente de FDCI se veut claire. « Nous constatons une pression des autres pays sur elle (Ndlr : Côte d’Ivoire). Il faut revoir les systèmes de gouvernance, revoir les lois et les accords avec les partenaires. Aujourd’hui il existe une autre génération, d’autres mentalités et il est important pour chaque partie de faire la mise à jour de ces coopérations. Il s’agit des intérêts sociaux, politiques, militaires et économiques. Il serait souhaitable que chaque partie sorte gagnant dans un tel partenariat », estime-t-elle.

En ce qui concerne l’Afrique de la zone CEDEAO, Thérèse Ouattara est sans ambages. Pour elle, il est important de comprendre que personne ne viendra faire ce que nous pouvons faire nous-même. « On ne peut pas être libre si nous ne sommes pas libres économiquement et même politiquement car tout est lié (…) Nous préconisons d’encourager les jeunes au travail, tout en mettant en marche toutes les grandes lignes de développement tels que les réseaux commerciaux, harmoniser les politiques macro-économiques et commerciales (…) 

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Il faut que nous commencions à compter sur nous même en acceptant de nous former, de travailler, d’investir, de revoir nos systèmes éducatifs, d’encourager et faciliter les investissements nationaux, à créer des firmes plus grandes. Nous devons arriver à développer notre propre économie intérieure et à créer plus d’industries », a dépeint la présidente de Force Démocratique de Côte d’Ivoire (FDCI), qui a vu le jour le 08 juin 2019.

Raphael Okaingni (avec Sercom)

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