Maladie des plantes / 20 à 40% de la production agricole sont perdus par an
- Publié le 27, mai 2021
- SOCIETE
Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Professeur Adama Diawara a procédé à l’inauguration du Centre régional WAVE pour les phytopathogènes transfrontaliers (WAVE-CRe) en présence de ces homologues de la sous-région. C’était ce Jeudi 27 mai 2021 au siège de WAVE, au Pôle Scientifique et d’Innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Bingerville.
A l’ouverture de cette cérémonie, le ministre ivoirien de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara a rappelé que « les pays développés l’ont été grâce aux résultats de la recherche sur les contraintes de développement soigneusement identifiées ». C’est pourquoi, il a émis le vœu qu’au-delà des régions centre et ouest africain, le centre régional Wave inauguré ce jour puisse étendre ses services à toute l’Afrique.
Avant lui, le directeur exécutif du CORAF, Dr Abdou Tenkouano, a souligné l’importance de la cérémonie, qui en plus de l’inauguration réunira sur deux jours durant des personnalités et chercheurs de haut rang, en vue d’un dialogue politique et technique de haut niveau sur les pathogènes, divers et variés, qui occasionnent des pertes énormes de récolte.
« L’Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) estime que chaque année, entre 20 et 40% de la production agricole mondiale est perdue à cause des ravageurs. Les maladies des plantes quant à elles, coutent chaque année à l’économie mondiale environ 220 millions de dollars », a-t-il souligné. Avant d’ajouter « Notre agriculture est soumise à de nombreuses contraintes dont les effets sont exacerbés par les changement climatiques. C’est pourquoi la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations est devenue une préoccupation majeure. Ce centre régional peut fournir des solutions durables qui permettront de transformer l’économie agricole de l'Afrique de l'Ouest et du Centre ».
Pour lui, quand on connait l’importance du manioc dans l’alimentation des populations africaines, on sait aisément le bien-fondé de ce projet. Pour sa part, Stéphane Brossard, au nom de la délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, s’est réjoui de l’aboutissement du projet de développement des capacités sous régionales de gestion de ces problématiques, tout en rassurant du soutien de l’Union Européenne.
Notons que le CORAF est un outil de coordination de la recherche et du développement agricoles entre les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, créé en 1987. Il comprend un vaste réseau d’institutions appartenant aux Systèmes Nationaux de Recherche Agricole (SNRA).
Raphael Okaingni