Lutte contre la désinformation / Les journalistes ivoiriens échangent autour d’un atelier

L’Ambassade des Etats-Unis à Abidjan a initié un atelier à l’endroit des journalistes ivoiriens autour du thème : « Identifier et lutter contre la désinformation ». Ouvert ce mardi 27 juillet par Joann Lockard, chargée d’Affaires à l’ambassade, l’atelier prendra fin le mercredi 28 juillet 2021.

Cet atelier qui se tient à l’American Space, au campus de l’Université Felix Houphouët-Boigny (UFHB), à Cocody est animé par la journaliste indépendante et photographe américaine Linda Hervieux, depuis la France. Il vise 3 principaux objectifs dont : l’identification et la démystification de la désinformation ; l’établissement d’une stratégie et d’un réseau pour répondre systématiquement à la désinformation ; et l’importance d’établir une source centrale de vérification des faits.

Selon l’animatrice, il existe une légère différence entre la désinformation et la mésinformation ; la seconde étant mue par une tentative de nuire à travers une information malveillante. Dans les 2 cas, il en existe 7 types à savoir : le contenu trompeur qui est l’utilisation trompeuse de l’information pour desservir un sujet ou porter préjudice à un individu ; le contenu fallacieux qui imite de véritables sources d’information par l’utilisation du logo ou d’une représentation de vrais médias ; le contenu fabriqué qui est une information dont la majeur partie de l’information est fausse et créée pour tromper et faire du tort ; le contenu manipulé qui utilise des informations ou images vraies falsifiée dans le but de nuire ; le faux contexte qui est une information authentique utilisée dans un contexte erroné ; les liens erronés qui est un ensemble de titres, visuels ou légendes qui ne correspondent pas au contenu de l’article ; et la satire ou la parodie qui à l’approche ne présente aucune mauvaise intention, mais potentiellement trompeuse.

Comme impact, la désinformation ou mésinformation, en fonction de la catégorie et des circonstances peut avoir une incidence forte, moyenne, légère ou neutre. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, allant de l’argent à la politique, en passant par l’humour et la passion ou simplement par l’envie de donner une fausse information.

Pour Linda Hervieux, la lutte contre la désinformation est une vraie guerre pour les journalistes qui deviennent des détectives et inspecteurs de l’information, dans un environnement où l’information est à la portée de tous avec le développement de l’internet et des réseaux sociaux. Surtout dans un contexte où les acteurs de la désinformation employés par les gouvernants ou acteurs proches des gouvernements sont de plus en plus nombreux et sérieux.

Raphael Okaingni 

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