Liberté de la presse / Joel Nianzou appelle à la responsabilité des acteurs
- Publié le 04, mai 2021
- SOCIETE
La Côte d’Ivoire a célébré la 28ème journée de la Liberté de la presse le lundi 3 mai 2021. C’était autour du thème « L’information comme bien public ». Président de la plate-forme de la presse numérique de Côte d'Ivoire (PNCI), Joel Nianzou s’est prononcé au micro de Infos d’Ivoire.
Auparavant, le président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean Claude Coulibaly a émis le vœu de voir les festivités de cette année se poursuivre jusqu’en novembre 2021, où une grande tournée d’information et de sensibilisation sur la nécessité d’une presse libre et indépendante sera organisée.
Quant à Joel Nianzou, président de la plate-forme de la presse numérique de Côte d'Ivoire (PNCI), c’est dans une intervention à deux volets qu’il a véhiculé son message. Il s’est d’abord adressé aux journalistes et acteurs des médias, à qui il a demandé le sens du professionnalisme et de la responsabilité. Avant d’interpeller les gouvernants sur la situation de précarité de la presse en ligne en Côte d’Ivoire.
« Mon premier message s'adresse aux acteurs du secteur. C'est une prise de conscience collective face à la responsabilité de traitement des informations. Étant donné que notre secteur est véritablement dynamique et en perpétuelle mutation, il est important qu'ils prennent part à cette mutation, en devenant davantage professionnels, en comprenant qu'ils ont une part de responsabilité dans l'information qu'ils traitent, qu'ils véhiculent parce que ces informations qu'ils donnent ont un impact sur les populations. Cette prise de conscience passe individuellement par une formation, par leur formation », a-t-il estimé.
En second volet, le président de la PNCI a demandé l’application effective de la loi impliquant la presse numérique. « L'autre message s'adresse aux autorités. La loi nous (ndlr : La presse en ligne) prend en compte depuis décembre 2017. C'est vraiment une bonne nouvelle. Nous attendons tous le décret officiel qui va nous permettre de pouvoir exécuter cette loi. Nous demandons aux autorités d'être beaucoup plus regardant sur notre cas et de prendre pleinement la presse numérique en compte sur tous les secteurs, même dans la promotion de notre pays ; qu'elles puissent mettre au cœur de leurs actions gouvernementales la presse numérique », a-t-il soutenu.
Pour sa part, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Namizata Sangaré a exprimé sa gratitude au président de l'UNJCI, pour l’avoir associé à cette célébration et au lancement de la campagne « l’information un bien public à défendre et lutte contre les fakenews ». Pour elle, cette journée permet de faire la part des choses entre le journalisme qui instruit, éduque et construit, et le journalisme de la désinformation, des discours de haine et autres fakenews.
Raphael Okaingni