Le litre d’huile à 1200 Fcfa / Alassane Ouattara rattrapé par sa campagne contre Laurent Gbagbo
- Publié le 22, fév 2022
- ECONOMIE
Face à la montée en cascade des coûts des denrées de premières nécessité sur les marchés ivoiriens, la population ne sait plus à quel saint se vouer. Elle crie à l’arnaque contre le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui lors de la campagne pour la présidentielle de 2010, dénonçait le coût du litre d’huile à 900 Fcfa, en fustigeant le Président d’alors, Laurent Gbagbo.
Aujourd’hui aux affaires, depuis 2011, Alassane Ouattara peine à réduire le coût de la vie en Côte d’Ivoire. De 900 Fcfa, le litre d’huile (en vrac) est vendu en boutique en 2022 à 1200 Fcfa. Dans les grandes surfaces et autres points de vente, la bouteille de 90 Cl (0,9L) est également vendue à 1200 Fcfa ; soit une augmentation pure et simple de 300 Fcfa sur le litre d’huile.
Alors qu’elle s’attendait à recevoir une pluie de milliard, comme promis par le candidat Alassane Ouattara en 2010, la population ivoirienne s’est très vite rendue à l’évidence, avec les coûts des denrées de premières nécessité qui sont passés du simple au triple.
Le kilogramme de viande, qui coûtait 1800 et 1900 Fcfa, est commercialisé sur le marché à 2800 Fcfa en 2022. Et comme si cela ne suffisait pas, le Gouvernement a décidé de mettre à la disposition de tous les ménages à faible revenu des compteurs de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) à moindre coût, avec les compteurs à énergie prépayée, pour disaient-ils ‘’lutter contre les branchements parallèles et anarchiques’’.
Une politique non explicite qui, au lieu de faire du bien aux ménages, les appauvrit encore plus. En effet, pour chaque rechargement, la CIE se réserve plus de la moitié du montant rechargé pour la redevance branchement. De ce fait, un ménage moyen peut se retrouver avec 2 voire 3 rechargements de 10 mille Fcfa chaque mois, ou tous les 2 mois. Parce qu’en réalité sur 10 mille Fcfa rechargés, il n’y a que 3400 Fcfa qui sont redonnés en énergie et la différence est conservée par la CIE à d’autres fins.
La lutte contre la pauvreté chantée et brandie par Alassane Ouattara en 2010 et bien plus tard ne demeure aujourd’hui (2022) qu’un slogan vide et un vœu pieu des dirigeants politiques ivoiriens.
Le Conseil National de Lutte Contre la Vie Chère (CNLVC) gagnerait à se mettre au travail et à s’attaquer aux véritables maux qui minent la société ivoirienne.
Raphael Okaingni
