Journée mondiale de la liberté de la presse / Le CNDH rassure les hommes de médias de son soutien
- Publié le 03, mai 2022
- SOCIETE
Ce mardi 3 mai 2022, la Côte d’Ivoire, à l’instar des pays du monde entier a célébré la 29ème journée mondiale de la liberté de la presse autour du thème « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». C’était au stade de la RTI à Abidjan-Cocody, en présence de la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Namizata Sangaré, qui a réaffirmé son soutien à l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
« (…) Le 3 mai de chaque année, a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991.
En effet, l'appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek, en Namibie, sur le pluralisme et l'indépendance des médias, a marqué un tournant important dans l’écosystème des médias de l’époque.
Les temps ont bien changé. Le ‘’printemps de la presse’’ des années 1990 en Côte d’Ivoire semble bien loin aujourd’hui, à l’ère du numérique.
Le journalisme de données et d’intelligence artificielle s’est installé progressivement dans ce milieu, même si la presse dans son cheminement a connu des difficultés face aux défis structurels et au choc du numérique.
Le bouleversement qui a touché le journalisme d’hier à travers de nouveaux outils et de nouvelles approches de la communication est profond et se passe de commentaire. Le bon vieux « Nagra » et le fax qu’utilisaient les envoyés spéciaux ont laissé la place au smartphone, à l’ordinateur, à l’internet, au mail pour ne citer que ces outils, qui incarnent un nouveau dispositif informationnel certes soft, mais proposant parfois des contenus attentatoires aux droits de l’Homme.
C’est pourquoi, le CNDH salue l’initiative de cette célébration et surtout l’actualité de ce thème « Le journalisme sous l’emprise du numérique » ; un thème qui met en lumière l’influence de l'ère numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et à la vie privée.
Comme l’année dernière, lors de la célébration de la 28ème édition, vous ouvrez à nouveau une lucarne sur les changements profonds intervenus dans le milieu de la presse et des médias ces dernières années, mais surtout comment les protéger des agressions des fakenews, des ‘’rats’’, des attaques contre les journalistes ; et enfin comment rendre la presse meilleure et viable.
(…) Les journalistes sont des partenaires importants pour la promotion et la défense des Droits de l’Homme. Leurs actions contribuent à la réalisation des droits de l’Homme.
Les droits de l’Homme, eux, renforcent les médias, les protègent à travers le respect de ses principes qui fondent la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. Ils se nourrissent de la force dynamique des médias et de ses acteurs, dans l’éducation des populations à la paix et à la citoyenneté, la construction de la démocratie et de l’Etat de Droit.
L’appui constant du CNDH à l’UNJCI s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre nos deux institutions.
En effet, outre le Prix Ebony-CNDH pour la promotion des Droits de l’Homme, le Conseil a lancé depuis 2019, le mécanisme Points focaux Médias pour les Droits de l’Homme. Ce mécanisme fait partie des canaux d’échanges du CNDH avec les entités étatiques et non étatiques.
C’est une plateforme de collaboration au sein de laquelle nous interagissons ensemble tous les deux mois sur :
• les différentes préoccupations de la presse évoquées pour des plaidoyers solidaires ;
• la situation des droits de l’Homme ; et
• sur les besoins des journalistes en termes de formation et de renforcement des capacités.
Je souhaite que cette célébration et les initiatives qui suivront, permettent d’examiner les pratiques éditoriales, les modèles économiques, les outils et techniques dans les entreprises de presse qui protègent et promeuvent au mieux les Droits de l’Homme (…) ».
Le titre et le chapeau sont de la rédaction
