Festival Woyo d’Abobo / La population sensibilisée sur la migration régulière
- Publié le 23, mai 2021
- SOCIETE
La commune d’Abobo abrite du samedi 22 au dimanche 23 mai 2021, la première édition du ‘’Festival Woyo d’Abobo 2ème Arrêt’’. Porté par le thème « Esprit Woyo vecteur de lutte contre l’immigration irrégulière », le festival a été l’occasion de sensibiliser la population sur la migration régulière.
Partenaire privilégié du ‘’Festival Woyo d’Abobo 2ème Arrêt’’, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a saisi la balle au bond pour attirer l’attention sur les gestes à éviter. Intervenant au nom de cette organisation, Zoé Allangba a confié à la population, que contrairement à ce qu’elle pense, l’OIM n’est pas contre la migration, mais plutôt pour la migration régulière.
Selon elle, les jeunes s’engagent sur ce chemin par manque d’information vraie et réelle. C’est pourquoi, dit-elle « l’OIM a pour habitude de soutenir les activités qui ont pour but de sensibiliser sur la migration irrégulière, vu que notre but est de sensibiliser sur tout ce qui est migration régulière (...) L’OIM travaille sur différents projets et il y a un projet qu’on appelle ‘’Migrants comme messagers’’ (...)
C’est un projet dans lequel on donne la parole aux migrants qui sont revenus, qui ont traversé des difficultés sur le chemin, pour pouvoir témoigner, pour leur faire comprendre à leur frères et sœurs que partir c’est bien, mais partir de façon légale c’est mieux. C’est l’occasion pour ces différents ‘’Volontaires’’ de parler aussi des activités menées pour pouvoir se retrouver après leur retour au pays ».
Pour sa part, Koné Mamadou, secrétaire général de la Commission d’Accès aux Informations d’Intérêt Public (CAIDP), a prodigué des conseils à ceux qu’il a appelé ses frères d’Abobo. « L’Eldorado qu’on recherche tant en Europe se trouve ici. Nos vies sont très importantes, que nous soyons d’Abobo, de Cocody, de Korhogo, de Lampedusa ou Seouta, c’est la même vie et les vies africaines pour nous, sont très importantes. Si on est candidat à l’immigration, il faut que ce soit de façon régulière. Il y a des voix qui nous permettent d’aller en Europe. Il faut éviter de passer par le désert Lybien, il faut éviter de passer par la méditerranée, il faut éviter d’aller se donner la mort », a-t-il exhorté.
Quant au commissaire général du festival, Dexter Coulibaly Fondio, il a invité les jeunes à adhérer à l’esprit de ce projet de sorte à s’impliquer pour que cette initiative puisse se pérenniser.
Raphael Okaingni