FESCI / La place de République dans le viseur des étudiants - Un ultimatum d’une semaine lancé
- Publié le 04, aoû 2022
- SOCIETE
Depuis le lundi 1er août 2022, les universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire sont paralysées du fait d’une grève illimitée, entamée par la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), avec à sa tête le secrétaire général national, Allah Saint Clair dit ‘’National Makélélé’’.

Le mercredi 3 août 2022, un meeting a été organisé à l’esplanade de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, pour exprimer leur ras-le bol contre le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Prof Adama Diawara, qui jusqu’à présent fait la sourde oreille face aux difficultés auxquelles sont confrontées les étudiants de Côte d’Ivoire.
« Nos universités sont en train d’être abandonnées par nos autorités, parce qu’elles sont confiées à une seule tutelle et tout le gouvernement ivoirien est rattaché à ce que la tutelle dit. C’est malheureux, parce qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, les problèmes existent depuis longtemps et les organisations à caractère syndicale ont fait profil bas, en sensibilisant les étudiants sur le sens de la responsabilité estudiantine, en organisant des séminaires pour proposer des solutions à l’autorité. Depuis 3 ans, nous proposons, mais aucune proposition n’a été prise en compte », a déploré Saint Clair Allah.
Non, sans ajouter que ‘’les négociations sont toujours ouvertes avec les autorités compétentes’’. Toutefois, la Grève se poursuit et l'ensemble des activités académiques restent suspendues jusqu'à nouvel ordre.
Il a profité de cette rencontre pour lancer un message au Président de la République, Alassane Ouattara en invitant celui-ci à se rendre sur l’espace universitaire pour voir de près la galère qui frappe les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire.
Pour rappel, les revendications portent sur la suppression des frais de pré-inscription (10.000 FCFA) exigés aux nouveaux bacheliers ; L’orientation d’étudiants en 1 ère année de Licence dans les UFR des Sciences Juridiques (DROIT) et des Sciences Humaines et Sociales (SHS) de l’Université Jean Lorognon GUÉDÉ de Daloa ; L’ouverture des nouvelles universités publiques (Man ; San Pedro) à d’autres offres de formation comme prévu par leurs décrets de création pour absorber plus de bacheliers; La Suppression des coûts exceptionnels de formation dans les Maters 2 Recherche et Professionnel afin de permettre aux étudiants qui le méritent d’aller au bout du cycle Master comme le requiert le système LMD et que soit délivré, à titre transitoire, la Maitrise aux étudiants qui n’ont pu faire le Master 2 pour leur permettre de sortir du système avec un Bac+4 ; Le recouvrement de l’ensemble des frais académiques et scolaires par le Trésor Public et la suppression des autres modes de paiement suspicieux ; L’annulation de l’augmentation des frais de concours dans l’enseignement professionnel et technique ; Le retour de la Gare SOTRA à son ancien emplacement à l’intérieur de l’Université Félix Houphouët-Boigny Abidjan-Cocody…
Un ultimatum d’une semaine a été lancé au Gouvernement en vue d’une solution immédiate aux revendications urgentes d’ici le Jeudi 11 Août 2022. A défaut, les étudiants prendront d’assaut la place de la République d’Abidjan-Plateau pour grande marche de revendication et se faire entendre.
KKT