Drépanocytose / Dr Caty Keryhuel plaide pour son inscription comme problématique de santé publique

Le taux de prévalence de la drépanocytose en Côte d’Ivoire, selon les estimations de la communauté scientifique, varie entre 14 et 18%, en fonction des régions ; avec une prédominance dans la partie nord du pays. En Côte d’Ivoire, la Maison de la drépanocytose internationale a été inaugurée, ce mardi 25 janvier 2022, à Cocody Riviera Palmeraie (Carrefour Guiro) pour soulager les malades.

Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue au monde ; touchant plus de 50 millions de personnes. En Côte d’Ivoire, la Maison de la drépanocytose internationale a mis en place un traitement curatif ‘’Drepaker" pour les malades.

Dr Caty Keryhuel, naturopathe et responsable de ce centre a fait un plaidoyer auprès des pouvoirs publics, afin qu’au regard de son taux de prévalence, cette maladie soit inscrite comme une problématique de santé publique. Elle souhaite également une mise en place d’un programme national de lutte contre la drépanocytose, par un appui aux centres spécialisés à travers le pays, en vue de soulager les malades au plan professionnel et financier.

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La spécialiste a également ajouté qu’au plan social, cette maladie génétique est responsable de l’absentéisme scolaire et professionnel, ainsi que de la perturbation dans les foyers (abandon des enfants par le conjoint malade, séparation, divorce...) et une altération psychologique des patients qui se sentent marginalisés. Elle a insisté sur le traitement curatif "Drepaker" qui a déjà fait des heureux.

Pour sa part, Leila Chambas, réalisatrice au service documentaire à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI1), aujourd'hui guérie de la drépanocytose, elle l’a défini comme une maladie caractérisée par une mutation d’un seul gène affectant l’hémoglobine. Elle a précisé qu’elle se manifeste par 3 grands syndromes. Notamment, l’anémie, l’ischémie des organes (diminution de l’apport sanguin artériel à un organe) et les infections sévères.

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Indiquant que la drépanocytose est une maladie de douleur permanente, elle a soulignée qu’elle est un facteur de pauvreté extrême des familles et de sous-développement national. « Le coût de la prise en charge des patients est supérieur à 500 mille Fcfa par an, sans compter les éventuelles interventions chirurgicales et les hospitalisations », a-t-elle dit. Avant d’inviter les malades à se rendre au centre de la drépanocytose pour bénéficier d'un suivi particulier.

Timothée Guéï

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