Alimentation de base / Voici la production du manioc en Côte d’Ivoire de 2015 à 2019
- Publié le 04, jui 2021
- ECONOMIE
Le Professeur Adama Diawara, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a procédé à l’inauguration du Centre régional WAVE pour les phytopathogènes transfrontaliers, le jeudi 27 mai 2021 au Pôle Scientifique et d’Innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Bingerville.
Le WAVE (Central and West African Virus Epidemiology) a été mis sur pied pour traiter essentiellement des maladies du manioc, cette culture qui occupe une place prépondérante dans l’alimentation de la quasi-totalité des peuples de Côte d’Ivoire, ainsi que de certains peuples d’Afrique.
Le manioc est l’aliment de base pour 800 millions de personnes dans le monde, dont 500 millions d’Africains. Toutefois, le manioc qui tire son origine de l’Amérique centrale fait aujourd’hui face à de nombreuses maladies, qui tendent à réduire sa production et sa qualité tant en Côte d’Ivoire qu’ailleurs. Voici son évolution de 2015 à 2019 en production par tonnes en Côte d’Ivoire : 5.087.000 (2015) ; 4.548.000 (2016) ; 5.367.000 (2017) ; 5.600.350 (2018) et 5.238.244 (2019).
Selon les statistiques de l’Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) en 2020, la production mondiale de manioc s’est établie à plus de 303 millions de tonnes en 2019. 63% de cette production mondiale est consommée en Afrique. La contribution de l’Afrique à celle-ci est passée de 50 à 57% au cours des 20 dernières années, avec le Nigéria qui demeure le premier producteur mondial de manioc, avec plus de 59 millions de tonnes en 2019.
Bien que l’Afrique soit le premier producteur mondial de manioc, avec 57% de la production totale, le rendement moyen des tubercules est beaucoup plus faible qu’ailleurs dans le monde. Ces faibles rendements sont dus à plusieurs facteurs, dont le manque de matériel de plantation de qualité, les mauvaises pratiques agricoles et la mauvaise gestion des maladies virales.
Notons que le manioc est affecté par deux maladies virales importantes sur le plan économique, que sont la mosaïque africaine et la maladie des striures brunes. Elles sont transmises par des insectes vecteurs (mouche blanche ou Bemiscia tabaci) et par les activités humaines ; Notamment à travers l’utilisation des boutures contaminées provenant d’anciens champs infectés.
Lire ici 20 à 40% des productions sont perdues
Raphael Okaingni