Abus / Une journaliste brutalisée par des gendarmes à Abidjan

Dans l'après-midi du dimanche 09 mai 2021, la journaliste Diane Kablankan du média en ligne Ovajabmedia a été passée à tabac par des gendarmes au niveau du carrefour d’Adjamé-Renault à Abidjan.

C’est avec une voix tremblante, pleine de tristesse et d’amertume que la journaliste a relaté les circonstances de cette situation inacceptable dans un groupe d’échanges dédié aux journalistes et hommes de média. Selon la journaliste, de passage au carrefour d’Adjamé-Renault, elle a observé un groupe de gendarmes en train de marcher. Son instinct de professionnelle de l’information la pousse à marquer un arrêt pour observer la scène et remonter d’éventuelles informations à sa rédaction. C'est alors qu'elle est prise à partie par certains gendarmes qui se mettent à la violenter sans autre forme de procès.

Sur le coup de l’action, ces éléments censés être des forces de l’ordre se transforment en bourreau sans aucune raison et se mettent à la tabasser. Sortie du choc, elle a alerté des confrères qui se sont aussitôt mobilisés pour lui apporter assistance.

Elle a été conduite à l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA) où elle a bénéficié des soins appropriés, en présence du commandant Supérieur de la gendarmerie nationale, le Général Apalo Touré. Il a décidé de prendre l’affaire en main dès ce lundi 10 mai 2021 en promettant une sanction pour ces éléments ‘’égarés’’.

La journaliste était accompagnée de Joel Nianzou, président de la Plate-forme de la Presse Numérique de Côte d’Ivoire (PNCI) et de Moise Katoumbi, représentant Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et d'autres confrères.

Cette énième agression au lendemain de la célébration de la liberté de la presse le lundi 3 mai dernier témoigne du danger que courent les acteurs des médias dans l’exercice de leurs fonctions. C’est pourquoi les journalistes et les hommes de média ivoiriens ont le regard tourné vers le Général Apalo Touré pour connaitre l’issue de cette affaire.

Adama Traoré

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