3ème Mandat / Laurent Gbagbo à Daoukro : La réconciliation c’est aussi le respect de la Constitution

L’ex-Président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a séjourné à Daoukro du samedi 10 au dimanche 11 juillet 2021, au retour de son voyage en République Démocratique du Congo (RDC). Se prononçant sur l’actualité politique de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a laissé entendre qu’il parlera très prochainement.

« 𝗝𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗮𝘂 𝗽𝗮𝘆𝘀, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱'𝗵𝘂𝗶 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝗹𝗮𝗶𝘀 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹'𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗽𝗼𝘀𝗲, 𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿é𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗛𝗲𝗻𝗿𝗶 𝗞𝗼𝗻𝗮𝗻 𝗕é𝗱𝗶é 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 (…) J'ai suivi l'actualité politique ivoirienne, comme le 3ème mandat. J'étais à Bruxelles quand j'ai suivi le braquage. Moi-même j'ai appelé TV5, venez je vais vous parler parce que si je me tais pendant que ça boue en Côte d'Ivoire, et que je ne dis rien, ce sera une complicité de ma part, et il faut que je dise que je suis d'accord avec ceux qui luttent contre le 3ème mandat. C'est pour ça que j'avais appelé les journalistes et la télévision. Parce que si tu ne parles pas à un moment donné, tu es complice de ce qui se fait. Or je ne peux pas être complice de ça contre la Côte d'Ivoire », a clarifié Laurent Gbagbo.

Avant d’ajouter : « J'ai dit qu'il ne fallait pas un 3ème mandat, parce qu'en Afrique, on a un problème et un seul problème. Nous écrivons les textes, et puis on les froisse et on les jette. Un texte écrit est fait pour être respecté. Nous avons connu cette bataille en Décembre 1993 au moment du décès du Président Houphouët-Boigny. (…) Et donc sur ce problème de la succession du Président Houphouët-Boigny, la constitution n'était pas seulement claire, elle était limpide. (…) Et quand il y a eu le problème du 3ème mandat, j'ai repensé au problème de 1993. J'ai dit voilà le même problème du non-respect des textes ».

Poursuivant, Laurent Gbagbo s’est voulu clair sur l’application des textes. Pour lui, il faut impérativement respecter ce qui est écrit, même quand on n’est pas d’accord. « Nous ne sommes pas obligés d'avoir des textes, si on veut on peut décider de n'avoir aucune constitution et que nous vivons comme ça, oui on peut vivre comme ça. En ce moment, ce qui arrive est la faute de tout le monde. Mais si nous avons une Constitution, c'est à dire un ensemble de textes pour nous guider, il faut se battre pour être du côté de la Constitution et que la Constitution soit de votre côté. Mais si vous vous battez pour être contre la Constitution, vraiment nous autres, on ne peut pas vous aider. On ne peut dire qu'on est pas d'accord (…)

Quand on parle de faire la réconciliation, c'est de tout ça. La réconciliation c'est tout ça, respectez les textes. Respectez les êtres humains parce que dans cette bataille contre le 3ème mandat, dans cette région, il y a eu des morts. Un petit a été décapité, et j'ai regardé ça depuis Bruxelles. Mais quel spectacle nous donnons au monde ? Pour un pouvoir ? Pour un pouvoir ? Mais le pouvoir appartient au peuple. », a-t-il déclaré. Avant d'interroger en ces termes : Jusqu'aujourd’hui, je suis le seul à ne pas revendiquer être le fils d'Houphouët. Même ceux qui revendiquent le fils d'Houphouët, ils font ce que Houphouët-Boigny n'a pas fait. Entre vous et moi qui est donc le fils du père ?.

Raphael Okaingni

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