30 avril 1990 – 30 avril 2021 / La Fête de la Liberté renait à Sokrogbo

Le vendredi 30 avril 2021 marquait la célébration de la Fête de la liberté pour le Front Populaire Ivoirien (FPI). ‘’Oubliée’’ par les cadres du parti, la fédération de Taabo n’a pas voulu laisser cette célébration statutaire 2 années de suite. Elle a organisé la Fête de la Liberté 2021, le vendredi 30 avril, dans le village de Sokrogbo, qui a abrité la première édition de la Fête de la Liberté en 1990.

A l’occasion de cette fête, le Fédéral FPI de Taabo, Alban N’Guessan Igor, a été sans langue de bois pour les cadres de son parti. Pour lui, le Front Populaire Ivoirien ne peut se permettre de laisser outre La Fête de Liberté, qui est une fête instituée par les textes du parti. « En 2020, nous n’avons pas célébré la Fête de la Liberté. Cette année encore ne voyant rien venir au niveau de la direction du parti, nous avons pris nos précautions à partir du 10 avril pour marquer ce jour. Et nous nous rendons compte que nous avions eu raison, car la direction du parti n’a rien fait pour marquer ce jour important et historique pour notre parti », a-t-il dénoncé.


Fédéral FPI de Taabo, Alban N’Guessan Igor (au micro)

Poursuivant, le Fédéral FPI de Taabo a invité les cadres de son parti à revenir aux textes qui fondent le Front Populaire Ivoirien, car pour lui, ils ont besoin de formation. « De par cette fête, la Fédération de Taabo veut dire au Président Laurent Gbagbo qu’il peut compter sur nous. Nous irons jusqu’au bout. Nous restons dignes avec toi, comme tu es resté digne à la CPI (...) Aujourd’hui, il est libéré, mais le combat n’est pas terminé. Nous irons jusqu’au bout et le bout sera Laurent Gbagbo au pouvoir (...) Les cadres ont besoin d’une formation politique et oui, Laurent Gbagbo doit revenir pour reformer les cadres du parti. Ils ont besoin d’une formation politique. Aujourd’hui comme en 1990, Taabo réaffirme son attachement au FPI et à Laurent Gbagbo », a-t-il soutenu.


Fédéral FPI d’Alépé, Amon Célestin (au micro)

Pour sa part, le Fédéral FPI d’Alépé, Amon Célestin à la tête d’une forte délégation a traduit son admiration et ses remerciements à la Fédération de Taabo pour le courage et la clairvoyance qu’elle a eu d’anticiper sur cette Fête de la Liberté 2021. Avant de rappeler la nécessité d’avoir des militants formés et bien formés. « Un militant formé est un atout pour son parti, mais un militant mal formé est un danger pour lui-même, pour son parti et pour la société. C’est parce qu’à Alépé nous sommes formés que nous tenons aujourd’hui encore malgré toutes les tentatives contre nous. Je vous invite à vous former pour être de bons militants. Nous avons déjà lancé l’école de formation politique des militants au niveau d’Alépé », a-t-il insisté.


Le chef du village de Sokrogbo, Manan Dagra Gustave (au centre)

Auparavant, la délégation conduite par le Fédéral de Taabo, Alban N’Guessan Igor, a été reçue par le chef du village de Sokrogbo, Manan Dagra Gustave. La Fête de la Liberté 2021 à Sokrogbo a enregistré la participation des fédérations de Touba, Alépé, Cinématiali, Cocody. Au plan local, ce sont les sections de Kokoti-Kouamékro, Taabo-cité, Taabo-village, Ahouakro, Pakobo, Afiakloum, Ahiremou II, Ahondo, Tokohiri, N’Denou, Kotiessou, Ahouati, Amanimenou, Katienou et de Sokrogbo qui ont pris part à cette célébration du 30 avril.

Quant à l’ambiance festive, elle a été assurée par la fanfare de Léléblé. La Fête de la Liberté 2021 a été surtout marquée par une minute de silence en la mémoire d’Aboudrahame Sangaré, le gardien du Temple après la crise postélectorale de 2011, qui faisait partie de la délégation conduite par le Président Laurent Gbagbo à l’occasion de la 1ère Fête de la Liberté à Sokrogbo en 1990.

Raphael Okaingni

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